Mardi 21 mai, 12 des élèves ayant participé au Prix du Livre Collège 82 sont allés à l'espace des Augustins de Montauban afin de remettre le vote du collège Jean Rostand (Rien qu'un jour de plus dans la vie d'un pauvre fou de J.P . Nozière).

A cette occasion, ils ont pu rencontrer l 'auteur élu à l'échelle départementale, Christophe Lambert, pour son livre Le dos au mur.

Voici quelques extraits de cet entretien....

> Quels auteurs/livres vous ont influencé  ?

Stephen King avec son livre The Running Man (une histoire de télé-réalité) ou encore Marche ou Crève qu'il a écrit sous un pseudo.

Il y a également On achève bien les chevaux de Horace McCoy ou plus récemment Hunger Games de Suzanne Collins.

J'ai lu et laissé mûrir en moi tous ces livres avant d'écrire Le dos au mur.

>Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Je co-écrit un roman d'action , La mort en héritage ; les deux héros sont traqués car ils sont porteurs d'un virus qui ne s'attaque qu'aux adolescents.

Comme pour le Dos au mur il s'agit d'un montage alterné avec plusieurs personnages. C'est une recette du cinéma que j'utilise en littérature car elle permet de toujours relancer l'action.

>D'où vous vient l'inspiration ?

D'articles que je lis dans le journal ; pour le dos au mur je me suis inspiré du projet de mur entre le Mexique et les Etats-Unis de l'administration Bush.

Le reste du temps j'ai mon radar à idées qui est toujours en marche, à chaque instant.

  >Vivez-vous de votre plume ?

Oui. J'écris depuis 1996 mais au début je faisais également des court-métrages et je participais à un comité de visionnage sur M6.

Depuis 2000, je ne vis que de l'écriture mais je dois écrire beaucoup pour pouvoir en vivre.

>Quel est votre livre préféré ?

Seul dans Berlin de Hans Fallada.

>Avez-vous pensé à faire adapter votre livre au cinéma ?

J'ai fait une école de cinéma donc quand j'écris je pense d'abord à un film puis j'écris le livre.

Ce qui est bien en littérature c'est que l'on peut tout se permettre , on n'est pas limité par un budget ; l'adaptation au cinéma coûte, elle, très cher.

Il y avait un projet d'adaptation du Dos au mur par Luc Besson mais cela n'a pas abouti.

>Dans quelle ambiance écrivez-vous ?

J'écris chez moi et me contrains à des horaires qui ressemblent aux « heures de bureau ».

Je m'impose cette autodiscipline même si je n'ai pas envie de travailler ou pas d'inspiration...

En général le matin j'écris et l'après-midi je fais des recherches ou la relecture de ce que j'ai écrit le matin.

L'inconvénient, c'est que c'est un métier solitaire !

>Quel message souhaitez-vous faire passer avec Le dos au mur ?

Je ne souhaite pas faire passer un message mais plutôt lancer une réflexion, susciter un débat...

Je pose une question à travers un roman d'action car cela me semble intéressant mais je n'ai pas forcement de réponse.

Avec Le dos au mur, je ne souhaite pas stigmatiser les américains, les mêmes choses peuvent se produire en Europe.

>Pourquoi avoir choisi le thème de la télé-réalité ?

J'avais déjà traité ce sujet dans La Brèche mais je voulais parler plus particulièrement de la télé-réalité aux Etats-Unis où des émissions retransmettent des braquages en direct, des courses-poursuites...C'est cette télé-réalité-là que je voulais montrer du doigt.

Pour autant, le principal thème du roman, c'est l'immigration.

>Comment vous est venue votre vocation ?

Je n'étais pas un scientifique, ni un musicien, ni un bricoleur, ni un sportif... par contre j'étais plutôt bon en français et j'ai toujours été très à l'aise pour raconter des histoires.

Petit, je lisais beaucoup de BD, j'adorais le cinéma, les jeux de rôle et j'écrivais déjà des romans dans mes cahiers de brouillon. Je ne savais pas ce que j'allais faire exactement plus tard mais je savais que ce serait dans un de ces domaines.

>Comment trouvez-vous les noms de vos personnages ?

Ce sont souvent des clins d’œil que je fais aux copains en empruntant leurs noms, sinon je m'inspire également des génériques de film.

J'essaie également de trouver des noms dont la sonorité va déjà donner un idée du caractère des personnages.

>Combien de temps passez-vous sur l'écriture d'un livre ?

En général cela me prend entre trois et quatre mois. Le manuscrit est ensuite corrigé par le directeur de collection et quand nous sommes tombés d'accord, le livre est prêt à être imprimé !

Merci à tous pour votre participation et vos lectures !

 Et à l'année prochaine pour un autre sélection...